David Rachline est-il un bon républicain ?

La question mérite d'être posée.

En effet, le FN joue désormais sur cette ambiguïté. Cela n'était pas le cas lorsque Jean Marie Le Pen le présidait, celui-ci, connu pour ses écarts de langage médiatiques, assumait pleinement le statut extrémiste de son parti et son entourage monarchiste, ligueux, factieux, pétainiste, etc.

Depuis que sa fille a prononcé un discours à Valmy en 2006 de ralliement du parti à la République, dans une stratégie de polissage et de dédiabolisation (et contre l'avis de nombreux membres éminents du parti aujourd'hui ralliés à sa cause), la question a plus de mal à être tranchée.

Pourtant, si l'on veut se faire une idée plus précise de réponse à cette question , plutôt que de discuter théorie et définition de la République (respect du parlementarisme, séparation des pouvoirs, démocratie représentative, etc.), retournons à notre devise nationale symbole de la naissance de la République, et jouons le jeu avec le comportement de notre maire depuis le soir de son élection.

Liberté : Un journaliste exclu d'une conférence de presse pour avoir osé écrire un article jugé désagréable (merci à la presse nationale d'en avoir fait l'écho aujourd'hui, comme quoi M. Brun n'aura pas le monopole des scandales municipaux fréjusiens)

Egalité : En interview, il rappelle qu'il a toujours été favorable à la prime de naissance tristement célèbre pour avoir été décidée en 1998 à Vitrolles, permettant à tout enfant né d'au moins un parent français ou européen de bénéficier de 5000 F. (encore que cela ne figure pas dans son programme pour Fréjus, précise-t-il.)

Fraternité : Il accuse les agitateurs de la place Formigé du 30 mars de "ne pas être fréjusiens" et d'avoir été instrumentalisé par les membres du PS local, coupable selon lui d'inciter à la haine.

Bien, bien, bien. Faites vous votre opinion. Ca n'a commencé que depuis quelques jours.